Master of the Wind – Mon jeu RM favori

Si vous me suivez depuis un petit moment, le nom de « Master of the Wind » ne devrait pas vous être étranger. C’est simple, j’évoque ce jeu absolument à chaque fois que je dois expliquer mon parcours de maker ou mes inspirations et pour cause : C’est très clairement ma plus grosse inspiration en terme de jeu. Si vous me suivez depuis longtemps, je dois probablement vous casser les pieds avec ce jeu, mais laissez-moi vous dire que je suis loin d’en avoir fini avec.

Ces derniers temps, pour tenter de contrer un problème de motivation (que je soupçonne d’être quand même un peu dû au fait d’être enfermé chez moi depuis bientôt deux mois ^^), j’ai décidé de recommencer pour la 3ème fois Master of the Wind, que je n’avais pas refait depuis 4 ans, histoire de pouvoir éventuellement profiter d’un élan d’inspiration.

L’ayant à nouveau terminé, je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de vous parler du jeu de manière plus approfondie, tout en expliquant en quoi il m’inspire et de quoi il parle un peu plus en profondeur.

Master of the Wind donc, est un jeu développé sur RPG Maker XP sorti en 2008 et développé par une team de 3 makers anglophones : Artbane à la programmation, Volrath à l’écriture et Enkur aux graphismes. Divisé en 7 arcs scénaristiques sorties au fil des ans de 2007 à 2012 (je suis vraiment pas sûr des dates, le projet commençant à dater, plusieurs informations sont relativement difficiles à trouver.), le projet a acquis une certaine notoriété sur les communautés anglophone au fil des sorties de ses différents chapitres, ayant notamment été récompensé à plusieurs reprises

Qu’on se le dise tout de suite, Master of the Wind n’est pas un projet particulièrement tape à l’oeil. Usant de graphismes en style RTP, de ressources jurant parfois les unes avec les autres (c’est notamment le cas des facesets, qui sont parfois custom, parfois pas) et d’un mapping un peu approximatif par moments, c’est typiquement le genre de projet qui provoquerait un certain rejet sur nos communautés à la simple vue de ses graphismes. Sauf qu’évidemment, vous commencer à me connaître : Les graphismes ne sont clairement pas un facteur déterminant de la qualité de ce jeu.

(Et histoire de finir la parenthèse sur le sujet, je sais que les mentalités ont beaucoup changé ces dernières années, mais on ne le rappellera jamais assez : dans un monde ou Undertale est l’un des plus gros succès vidéoludique de ces dernières années, je pense qu’il est important de laisser leur chance même aux projets sur lequel le travail des graphisme est minimal, d’autant plus dans une communauté qui propose ses jeux gratuitement. Fin de la parenthèse ^^)

Master of the Wind nous présente des son début un prémice plutôt intéressant : Il s’agit d’une histoire de super héros, mais situé dans un univers typé médiéval-fantasy. On y suit Cade Mistral, un jeune armurier dans la ville de Port Arianna qui prend l’identité de Shroud, un lancier masqué maîtrisant la magie de vent, luttant contre le crime et tout ceux qui pourraient mettre à mal sa ville. Il est accompagné par Stoic un guerrier squelette (oui, vous avez bien lu) luttant aux côtés de Shroud et travaillant également avec lui sous le pseudonyme de Bones. Si on suivra principalement ce duo dans les premiers arcs, d’autres personnages récurrents interviendront dans le récit par la suite. Le jeu comporte une quantité particulièrement importante de personnages, chaque arc en introduisant des nouveaux.

Si le début du jeu prend un peu la forme d’un « Freak of the week » (comprenez par là qu’on est sur un format « Situation de départ, un ennemi vient troubler la situation de Port Arianna, Shroud et Stoic parcourent un donjon pour retrouver cet ennemi, le vaincre et retour au statu quo »), les choses vont être compliquées par l’arrivée en ville d’Equipment King, une grande chaîne de vente d’équipements à des prix prohibitifs qui, outre le fait de tuer les petits commerces, coïncidera avec plusieurs évènements frappant la ville et auquel ils semblent être étroitement liés. Voyant leur emploi et la sécurité de Port Arianna menacés, nos héros vont devoir mener l’enquête sur Equipment King, son patron ainsi que sur la mystérieuse organisation à laquelle il semble lié : La Main d’Arcadius.

Et que dire si ce n’est que je trouve l’histoire de Master of the Wind tout bonnement passionnante. Si elle met un peu de temps à se lancer, notamment avec les deux premiers arcs prenant entièrement place à Port Arianna qui se concentrent principalement sur les manigances d’Equipment King, l’histoire se densifiera à partir de la fin de l’Arc 2 et les choses sérieuses commenceront enfin, même si les arcs précédents sont clairement indispensables pour nous poser le contexte et les personnages tout en nous introduisant à l’univers.

Partant d’une simple histoire de super héros à la base, le jeu s’aventurera dans de nombreux thèmes comme notre rapport à la religion, la bigoterie

J’adore les personnages de Master of the Wind. Outre le fait que leurs dialogues soient bien écrits, les personnages sont traités de façon très humaines. Ils ont des qualités et des défauts, qui sont correctement utilisés dans l’écriture pour nous passer des messages. Un exemple qui m’a frappé dans les premiers arcs est la vitesse à laquelle Shroud et Stoic catégorisent Equipment King comme le mal absolu. J’ai été tout d’abord surpris par le manque de subtilité de l’approche, avant de réaliser que c’était le point de vue tout à fait logique de ces deux personnages. Tout deux ont un passif qui les poussent à très rapidement se méfier de ces puissances qui ne jurent que par l’argent, Equipment King menaçant le fragile équilibre que Cade a réussi à se créer dans sa vie, très mouvementé jusque là, et la discrimination dont ils font preuve aura vite fait de rappeler à Stoic les moments les plus sombres de l’histoire de Solest, qu’il a lui-même vécu. Néanmoins, d’autres personnages leur feront très bien remarqué qu’ils prennent ça très personnellement et qu’ils ont tendance à surréagir à leur sujet.

d’autres personnages récurrents feront également leur apparition, comme Finley Donner, voisin de pallier de Cade et Bones dont la famille s’est spécialisé dans les armes à feu, Auburn Iliaca, garde du corps du patron d’Equipment King, grande chaîne de magasin ayant récemment ouvert une filiale à Port Arianna, ayant flashé sur Cade à leur première rencontre, Rana Amani, amie proche de Bones ou encore Gino Toro, allié de Shroud et Stoic, seule personne à connaître leur double identité et les fournissant en armes et d’autres que je vous laisserait découvrir.  Vous l’aurez compris, le jeu comporte une masse particulièrement importante de personnages, 

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